L’Alyah est un déracinement, une épreuve plus ou moins redoutable selon les tempéraments de chacun ; elle l’est encore plus pour les enfants en âge d’être scolarisés.
C’est la douche froide pour certains alyots qui rentrent en France. Leurs enfants se feraient harceler à l’école, sans intervention des administrations. Des enfants peuvent manquer les cours sur une grande période et se voir directement menacé d’expulsion sans avertissement préalable. Parfois ces problèmes peuvent provenir du tempérament de l’adolescent, d’une difficulté d’adaptation due à l’immersion dans un système scolaire radicalement différent, ou encore d’une conjoncture familiale compliquée. Les origines multiples font de ce sujets des plus délicats à aborder ; si on n’y prend pas garde, l’enfer de l’isolement peut se substituer au bonheur de se sentir chez soit.
La communication orale est d’ailleurs le premier facteur d’isolement des jeunes français. Arrivant avec des simples notions en hébreux, ils se retrouvent immergés dans une culture et un système éducatif radicalement différent. Environ 10% d’entre eux échoueront d’ailleurs leur intégration et se déscolariseront ; en effet l’enfant se retrouve plongé dans un système éducatif très terre à terre, un apprentissage à la vie où la discipline est moins importante et les cours d’école parfois plus violentes. La liberté acquise subitement ouvre un champs d’expérimentation des bêtises de jeunesse élargi engendré par une plus grande marge de tolérance. D’autant plus que certains petits français peuvent donner l’impression d’étaler leur argent, la distance culturelle étant alors interprétée comme du dédain par les jeunes autochtones qui, se sentant humiliés, répondent par des rackets ou autres harcèlements.
L’échec n’est cependant pas une fatalité. A Netanya par exemple, ville aux nombreux olims français, on propose des « ateliers de la réussite », en français pour assurer une transition culturelle plus douce. Les adolescents peuvent alors poursuivre leur cursus dans un cadre plus rassurant ; entre cours de français, de théâtre, d’art plastique ou de chant, ils peuvent approfondir leur hébreu, leur anglais ou les mathématiques avec des enseignants bilingues. Ils reprennent confiance en eux et s’épanouissent alors dans leur nouvelle vie. Finissant les cours à 13h, ils sont mieux encadrés jusqu’au soir où les parents, contrairement à la moyenne nationale, rentrent plus tard des call center qui fondent souvent leur premier emploi. Sans cela, on retrouve ces jeunes sur le kikar (place centrale) où, sans faire forcément de grosses bêtises, boivent et fument pour passer le temps.
En définitive, l’armée attend ces jeunes pour parfaire leur rigueur et les faire accepter l’autorité. La vague d’alyah française étant récente, il faudra patienter quelques temps pour pouvoir observer quels israéliens ils sont devenus.
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